Recherche nom d'une voie à Dave

Bonjour,

Quelqu'un connait-il le nom de la voie qui se trouve à droite de la Cheminée du Bivouac (et à gauche de la Merveilleuse). Cette voie (difficulté 4 ?) arrive juste au pied du dièdre de l'Erotique.

Elle ne figure pas dans mon topo (il est vrai qu'il date de 91 ).

Merci.

ben c'est la merveilleuse
on se repère pas super bien super le topo
mais si elle arrive au dièdre ben c'est la merveilleuse

Bonjour Arthur et merci pour ta réaction.
Il ne s'agit cependant pas de "la merveilleuse" qui est la cheminée "profonde" très caractéristique se situant juste à droite et qui va d'une traite jusqu'au sommet.
La voie dont je parle est une (très) petite fissure-dièdre qui se trouve sur le pan droit de la "cheminée du bivouac". La cheminée du bivouac est équipée avec des anneaux tandis que la voie dont je parle est équipée avec des plaquettes. Elle arrive au pied du dièdre de "l'érotique" soit à l'extrémité droite de la plate-forme du bivouac, 3 m à gauche de "la merveilleuse" (que l'on peut rejoindre par une petite terrasse).
Il s'agit donc plutôt d'une "variante" (plus jolie) de "la cheminée du bivouac" que d'une voie en rapport avec "la merveilleuse". Je me demandais simplement si elle avait un nom.

En fait la voie s?appelle communément le « dièdre du bivouac » ? mais à l?origine elle avait un autre nom ? si mes souvenirs sont bons le prénom d?une fille morte au Pérou ? mais il faut que je fouille dans mes archives (surtout ma mémoire) ? concernant la merveilleuse ? ? elle s?appelle « la cheminée profonde » ? comme quoi il suffit de s?acheter une foreuse ou un pot de peinture pour déplacer, dénaturer ou «ouvrir » des voies existantes, etc la dalle des autrichiens = le petit surplomb ou le massif de gauche, le bok = la fissure de gauche, la merveilleuse = la cheminée profonde, et vous pouvez toujours chercher plus loin après « les mauvais enfants », « l?arete grise », etc ? et je ne parle même pas des voies à Mozet, etc pourtant il y a des « vieux » topos comme référence ? un manque de respect vis-à-vis de nos ancêtres ? alors Joe c?est à ton honneur d?avoir posé la question ? si jamais j?ouvre encore une voie ? elle s?appellera « Joe » ou « Joe le taxi »

Eh voilà tout doucement ça revient ... quand j?ai commencé à grimper en 1960 il y avait une tôle et quelques poutres qui traînaient en dessous de la loulou donnant la possibilité de bivouaquer. Pour y aller il y avait ce qu?on appelle maintenant le « pili-pili » en fait la grande cheminée qui donne accès à l?entonnoir ? assurance folklorique et surtout un énorme bloc coincé qu?il fallait contourner ? donc la voie s?appelait à l?époque « le bloc coincé » ? et après le bloc il fallait monter soit par la droite, soit par la gauche pour atteindre le « bivouac » en terrain très sale et exposé. Le bloc n?y est plus aujourd?hui et je ne crois pas que la voie est encore parcourue. Le moyen le plus facile était donc la cheminée du « bivouac », relativement propre à l?époque avec un clou rouillé (comme d?habitude) ou la « cheminée profonde » avec deux vieux clous au relais pour assurer la traversée vers la gauche. Comme les départs de ces deux voies étaient souvent glissant par mauvais temps il y avait le «fameux dièdre » dont parle Joe, encombré de lierre mais permettant en traversant de rejoindre la « cheminée profonde » un peu plus haut avec comme luxe supplémentaire un vieux piton ? Il y a une vingtaine d?année « Georges Bourdon » de Jambes s?est mis à enlever le lierre et à nettoyer le dièdre et en a fait une voie indépendante ? seulement c?est quelqu?un d?honnête ? il a bien voulu appeler la voie « la lucie » à l?honneur de Lucie Georges morte à cause de l?altitude au Yerupaya (Péru) ? mais il y avait ce fameux clou ? alors le « dièdre du bivouac » ou « la Lucie » ??? l?histoire est tellement belle et peut-être cache bien autre chose ? à vous de choisir ?
 
[last edited on 2007.08.13 20:44:36]

Merci Eddy pour cette explication très complète. A retenir pour le prochain topo de Dave.
Il est certain qu'il faut respecter ce qui a été fait par le premier ouvreur, pour autant qu'il ait précisé ses intentions et qu'on ait possibilité de les connaître (spécialement via les anciens topos qui en l'absence de mémoire vivante comme toi sont les mémoires écrites de nos parois). Si Georges Bourdon a nettoyé le dièdre du lierre qui l'envahissait, il a donné une "seconde naissance" à la voie qui est maintenant pitonnée (4 plaquettes si mon souvenir est exact). Sans lui, cette voie aurait disparu (qui grimpe encore de nos jours là où il n'y a qu'un vieux piton rouillé ? )Je pense donc qu'il a "le droit" de la rebaptiser tout en indiquant par Ex dans le topo "La Lucie (anciennement dièdre du bivouac)". IL faut aussi bien admettre que des noms comme la cheminée du bivouac, le dièdre du bivouac, la fissure de gauche, la cheminée profonde, etc. sont presque plus des "noms communs" que des "noms propres". Je me souviens vaguement de Lucie et ce serait bien d'avoir une voie qui perpétue sa mémoire.

La Lucie est le moyen le plus logique d'accéder directement à l'Erotique et cela forme un beau combiné en 4.

« Georges Bourdon » a fait une voie « indépendante » ? Evidement je l?ai contacté ? il n?habite pas loin de chez moi à Jambes - et il aurait bien aimé à l'époque qu?on appelait la voie « La Lucie » ? c?est donc bien le nom correct pour cette voie ? avant il y avait juste un passage qui traversait la voie ? dont le clou égaré était un souvenir -sans référence quelconque- il ne s'agit donc sûrement pas d'une réouverture ou d'un repitonnage discutable ... Je reprends du topo fin des années 60 - La "cheminée du Bivouac" ... remonter une cheminée et une arête jusqu'à une grande terrasse. Au fond gravir une étroite cheminée.
Et pour la "cheminée profonde" : Suivre la cheminée évidente et très encaissée. Pitons de relais à mettre ? pour le reste on mettait une cordelette à gauche ou à droite sur un becquet ! Le travail effectué à l?époque par Gorges et ses copains - pas seulement à Dave- était considérable et on peut le remercier chaleureusement. « Imposer » le nom d?une voie, ou la documenter, n?était pas encore très à la mode. Il y avait le bouche à oreille et puis la joie d?y emmener les copains. Aujourd?hui il semble qu?on y emmène surtout son « topo » ? et justement il y en a un de Dave excessivement peu respectueux ? etc ? Pour moi, dans ce secteur, c'est uniquement la modification du nom de la "cheminée profonde" qui est discutable et dommage parce qu'on y reprends des noms comme « merveilleuse », « amazone », etc ? tristes souvenirs de « vandales » qui voulaient marquer leur passage par le nom d?un bistrot, ou que sais-je ? et qui n'ont rien à voir avec l'alpinisme ...
 
[last edited on 2007.08.15 11:21:04]