Florian Castagne

Young & Belgian

Il n'y a pas si longtemps, le nom de Florian Castagne apparaissait souvent dans les parties supérieures des classements de compétition d'escalade. Maintenant encore il se bat avec les meilleurs mais les objectifs sont différents. Le côté compétitif s'est mué en recherche d'une pratique fun et amicale, tant en compétition qu'en salle ou en rocher.
Avec Ténéré, 7c+ à Céüse, comme meilleure performance à vue et Zona 0, 8b de Siurana, à son palmarès vous pourrez vous faire une idée du garçon. En tous cas la nôtre était faite et nous l'avons soumis aux questions d'une interview Jeune & Belge.

Est-ce que tu peux te présenter en bref ?
Je m’appelle Florian, j’ai 21 ans. Je suis dans ma troisième année d’éducation physique dans la Haute école Parnasse (BXL). J’ai débuté la grimpe quand j’avais six ans puis j’ai commencé à m’entraîner avec Christophe (Depotter) quand j’avais 12 ans, jusqu’à 17 ans. Maintenant je grimpe avec des amis à Stone Age, sans réel programme.
Mon début en falaise s'est fait avec Christophe pendant les vacances avec des stages de découverte à Fontainebleau, Céüse, Rodellar, Briançon, dans les Vosges, …

Comment se passe la combinaison études et grimpe ?
Le Parnasse se situe juste à côté de Stone Age, ça me permet d’y aller après les cours. Parfois, j’ai la possibilité d’aller en falaise le mercredi ou le vendredi et bien sûr les week-end. Bonne chose à savoir : Chris, Tintin, Mike Lecomte et beaucoup d'autres ont eux aussi fait le Parnasse.

A ton avis quelle importance a l’entraînement dans l’escalade sportive ?
A l'heure actuelle je grimpe juste pour le plaisir. C’est vrai que je fais plus de voies si j’ai des projets en falaise et plus de bloc en hiver. Mais c’est le seul genre d’entraînement que je fais. La seule chose qui est vraiment importante, c’est l’aspect social, me retrouver entre amis et grimper a muerte !

Qu’est ce que tu recherches dans l’escalade sportive ? Pourquoi grimpes-tu ?
D’abord pour rencontrer des gens qui ont la même passion que moi. Aussi pour la possibilité d’être en pleine nature et de voyager beaucoup. C’est vrai qu’on peut faire ça sans grimper mais j’aime beaucoup me surpasser dans des voies que je ne pensais pas pouvoir enchaîner. Je grimpe pour le sentiment de contrôle que tu trouves dans les mouvements des voies dures (à mon niveau bien sûr). J’aime la sensation d’être à ma limite et de pouvoir la surpasser. Grimper à vue c’est vraiment magnifique. Déchiffrer les mouvements, trouver la solution à des passages qui paraissent très complexes… Majeur !!

Tu aimes aussi les voies de plusieurs longueurs, n’est-ce pas ?
Je trouve ça génial mais je ne le fais que quand l’opportunité se présente. Je fais des grandes voies si elles sont proches de sites sportifs, par exemple Riglos qui est près de Rodellar. Mais pour le moment c’est l’escalade sportive qui me motive le plus. Les grandes voies dures et la sensation de limite que tu peux avoir, je ne la trouve pas encore dans des longues voies car je n’ai pas encore l’habitude non plus. Dans le futur, qui sait…

Quand tu étais junior tu as fait pas mal de compétitions. En 2008 il me semble que tu prends un break de compets. Tu penses de retourner dans le circuit ?
C’est vrai que depuis trois, quatre ans je fais uniquement des compétitions en Belgique (championnat de voie, bloc et coupe de Belgique). Parfois je fais des opens mais pas très souvent.
Je fais des compétitions pour faire des bonnes séances entre amis (surtout en bloc) mais quand même aussi pour la performance. J’essaie toujours d’arriver aux finales. Si je termine avec un mauvais résultat c’est pas trop grave pour moi car j’accorde moins d’importance à la compet qu’à la falaise.

Qu’est ce qu’il manque dans l’escalade ?
Les filles… évidemment (rires) et plus de moyens au niveau sponsors. Il faudrait aussi des améliorations dans le fonctionnement de la fédération. En gros plus de soutien pour les grimpeurs qui veulent faire des compétitions internationales et des trips à l’étranger.

Quelle importance donnes-tu à l’environnement ?
C’est assez important pour moi, même hyper important. Je crois que la majorité des personnes qui grimpent est consciente de l’impact qu’elle a sur son milieu. Par contre, il y a de plus en plus de gens qui débarquent en falaise en ayant uniquement grimpé en salle. Il faut faire attention à ce qu’ils aient directement des bons réflexes quand ils vont dehors. Par exemple cet été à Rodellar ont a croisé des groupes de jeunes qui ne respectaient vraiment rien. C’est dommage car il pourrait y avoir de plus en plus d’interdictions à cause de ça.

Des autres passions ?
Le slackline, j’essaie d’en faire une à deux fois par semaine s’il fait beau. J’y retrouve vraiment des super sensations de contrôle de soi et de concentration. J’aimerais me mettre aux highlines. Je joue aussi un peu à la guitare depuis un an et j’adore la musique (pour le moment j’écoute beaucoup de reggae : Dub Incorporation, Gentleman, Groundation, Tiken Jah Fakoly mais aussi d’autres sons comme IAM, Matmatah, Mattafix, Les Cowboys Fringants, …)

Et tes plans pour le futur ?
D’abord terminer mes études (plus qu’un an), apprendre d'autres langues (Espagnol – Néerlandais n’est pas un vrai projet, désolé Tijl) et peut-être un voyage d’un an…

Bonne chance!

Sponsor : Five Ten

Tijl

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Pitch

17/10/2008

Florian, un grimpeur pas comme les autres...en plus d'être un bon grimpeur dans les enchainements "à vue", jamais il ne descend à Freyr ou sur un autre site sans son petit sac. Après sa journée d'escalade non seulement il remonte avec ses propres déchets mais il fait le tour du site et remonte les déchets des autres (...irrespectueux ...qui n'ont pas le sens du mot civisme...)dans son petit sac prévu à cet effet.
Super Florian, depuis j'essaie de ne pas oublier de prendre mon petit sac aussi.
Serge